- Le chef de l’Aile combattante du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) voit en Nino Vieira l’homme qui peut jouer dans la médiateur à Dakar. C’est pour mettre fin aux opération de sécurisation de la Grande muette destinée à une bonne conduite des opérations de déminage. L’ennemi irréductible de Salif Sadio, chef auto-proclamé du maquis, est perturbé par les bombardements effectués par l’Armée nationale en Casamance pour riposter aux assauts des bandes armées dans le Sud du pays.
L’Armée sénégalaise ne veut pas se laisser faire devant les assauts des bandes armées au Sud du pays. Avec les opérations de déminage qui ont cours en Casamance, actuellement, en coopération avec les forces armées royales marocaines, les militaires sénégalais font l’objet d’attaques de la part d’éléments incontrôlés. Et, pour faire face, l’Armée nationale a décidé de faire dans la riposte. C’est ainsi qu’elle s’est mise à effectuer des bombardements dans la zone de Barakabounao, les préposés au déminage étant dans la communauté rurale de Boutoupa Camarakounda.
Ces actions ont eu pour effet de perturber la quiétude des populations de Ziguinchor. Ces dernières ont été, en effet, réveillées par des coups de canon en provenance de cette zone. Ces bombardements interviennent quarante-huit heures après la déclaration de guerre que César Atoute Badiate a faite à l’Armée. Ce dernier avait fini de taxer, à travers les lignes d’un communiqué rendu public, mardi dernier, les Armées marocaine et sénégalaise de forces d’occupation de la Casamance. Le chef de l’Aile combattante du Mfdc basée à Kassolol semble très affecté par les bombardements de l’Armée nationale.
Ce qui l’a poussé certainement à demander et obtenir une audience auprès des autorités bissau-guinéennes. En effet, on apprend que le Président Joao Bernado Vieira, dit Nino, de la Guinée-Bissau a reçu le chef rebelle dans la capitale bissau-guinenne. Il est ressorti de leur entretien que César Atoute Badiate a sollicité l’intercession de son hôte auprès des autorités de Dakar. C’est aux fins de mettre un terme aux assauts de la Grande muette sénégalaise à l’endroit des troupes de la branche armée de Kassolol et au-delà de celles-ci, les hommes du maquis.
Les relations entre César Atoute Badiate et les autorités de Bissau ne datent pas d’aujourd’hui. Le chef de Kassolol avait combattu en complicité avec son acolyte, aujourd’hui dans les geoles gambiennes, Ismaïla Magne Diémé, aux côtés des troupes dirigées par le général Tag Mé Na Waï Batista, chef d’Etat-major de l’Armée bissau-guinéenne. C’était pour chasser l’irréductible ennemi de ces deux chefs rebelles, Salif Sadio, en l’occurrence, de ses bases situées en Guinée-Bissau.
Entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Salif Sadio est presque invisible à ses ennemis qui ne savent pratiquement pas sur quel bout le prendre.
La démarche de l’Armée nationale n’avait aucun autre but, selon des sources militaires, que de sécuriser ses hommes qui procèdent au déminage des innombrables zones de la Casamance polluées par les engins de la mort. L’Armée continue de garder l’œil sur les positions des éléments de la rébellion casamançaise dont la présence d’hommes appartenant au camp de Salif Sadio, le chef du Mouvement pour l’indépendance et la libération de la Casamance (Milic) et à celui de César Atoute Badiate.
Seulement, les bombardements effectués par l’Armée nationale ont fini d’affecter les populations locales. Ces dernières, pour se retrouver dans des endroits plus sûrs, ont décidé d’opter pour la mobilité. C’est ainsi qu’elles ont été des centaines à faire le déplacement de l’autre côté de la frontière bissau-guinéenne et dans les communautés rurales de Niaguis et d’Adéane.
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