- Le gouvernement du Tchad l’a dit à l’envi. Le Soudan est responsable de ses malheurs à la frontière avec le Darfour. Mais voici que, de manière inattendue, le Cameroun s’invite à ce conflit tchado-tchadien. Dans sa livraison du 25 octobre 2006, L’Observateur, paraissant à Ndjamena, révèle que "des informations récurrentes accusent l’élite Arabe-Choa de Kousseri d’apporter un soutien massif à Hassabalah Soubiane", un autre chef de guerre tchadien impliqué dans l’attaque du 22 octobre dernier.
L’information qui circulait depuis belle lurette est connue des principaux intéressés, écrit le journal qui ajoute : "Des sources gouvernementales tchadiennes accusent le maire de Kousseri d’avoir abrité l’ex-ambassadeur du Tchad aux Etats-Unis. Les mêmes sources, poursuit L’Observateur, affirment que c’est le ministre délégué auprès du ministre camerounais des Relations Extérieures en charge du monde islamique, Adoum Gargoum, Arabe de Kousseri, qui aurait intercédé auprès du maire Kamsouloum Abba Kébir, pour l’hébergement de cet opposant au régime Déby. De même que les Arabes de Kousseri auraient cotisé pour leur frère".
Contacté au téléphone, le maire de Kousseri, qui se trouvait en mission au Nigeria dans le cadre de la Commission du Bassin du Lac Tchad, a démenti cette information, mettant cela sur le compte, écrit le journal, "d’une cabale ourdie par des personnes que l’on connaît bien, et qui veulent mettre à mal les bonnes relations [qu’il entretient] avec les officiels tchadiens."
Haroun Bogola, un opposant au régime de Ndjamena, ne dit pas mieux, qui raconte cette histoire : un vieux cultivateur avait l’habitude de traverser le Logone dans les deux sens à bord de son vélo. Un jour, il est interpellé par les gardes tchadiens. Il enfouit sa main dans sa gandoura et sort une carte d’identité… camerounaise. Face à l’étonnement des agents, il s’excuse, remet sa main dans la poche et brandit… une carte d’identité tchadienne.
De quelle nationalité êtes-vous à la fin, lui demande les policiers en l’embarquant ? Le vieux répondit par une pirouette : "De quelle nationalité sont les poissons du Logone ? J’ai une femme et des enfants à Kousseri, une autre avec des enfants à Ndjamena. Comme les poissons du Logone, je ne m’interroge pas sur ma nationalité. Je suis Kotoko."
Ce qui est vrai, poursuit Haroune Bogola, "c’est que des deux côtés du Logone, frontière naturelle entre le Cameroun et le Tchad, vivent les mêmes peuples : Kotokos, Arabes, Massa…Difficile de savoir qui est camerounais ou tchadien. Le député-maire de Kousseri peut bien recevoir un parent de nationalité tchadienne chez lui sans que l’on pense nécessairement que c’est une ingérence ou un soutien aux rebelles. Je connais plein de tchadiens nés chez leurs parents à Kousseri et qui sont aujourd’hui fonctionnaires camerounais, corps et âme. L’inverse est également vrai. Ce qui ne les empêche pas de servir le drapeau qu’ils se sont choisis librement".
En attendant, les deux peuples, indifférents au drame qui se joue un peu au dessus d’eux, continuent à circuler librement entre l’ancien Fort-Fourreau, actuellement Kousseri, et l’ancien Fort-Lamy, rebaptisé Ndjamena. Dès l’ouverture du pont à 6 h jusqu’à sa fermeture à 18h, c’est un flot ininterrompu de Tchadiens et de Camerounais qui se croisent, au milieu des boeufs en transhumance et des mutilés de guerre à bord de leurs bruyants engins…
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